Que contient le rapport du groupe 2 du GIEC sur les risques, les vulnérabilités et l’adaptation face au réchauffement climatique ? Voici un résumé des grands points clés à retenir.
Le groupe 2 du GIEC, qui étudie les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés humaines, les risques et les vulnérabilités liés à la crise climatique et l’adaptation au réchauffement climatique a rendu fin février 2022 son 6ème rapport. Ce dernier fait suite au rapport du groupe 1 du GIEC, publié en août 2021, et qui avait montré l’aggravation continue de la crise climatique.
Ce rapport, long de près de 3700 pages, et doté de deux résumés de quelques dizaines de pages chacun, s’est attaché à comprendre comment le réchauffement climatique nous affecte et allait nous affecter dans le futur et comment nous pouvions y faire face. Il revient entre autre sur les inégalités entre les régions et les populations face aux risques climatiques, et sur les stratégies d’anticipation et de gestion des risques à mettre en place. Mais concrètement, que dit ce rapport ? On fait le point, avec 10 choses essentielles à retenir.
1 – Le réchauffement climatique a déjà des impacts considérablesLes constats faits par le groupe 1 du GIEC en août dernier étaient sans appel : le réchauffement climatique se renforce, et la magnitude des perturbations climatique est plus importante qu’on ne l’avait anticipé. La conséquence logique, c’est que les impacts de ces perturbations climatiques sur les sociétés humaines et sur les écosystèmes sont eux aussi extrêmement significatifs.
Le groupe 2 du GIEC constate ainsi que des impacts sont d’ores et déjà observables sur les sociétés humaines et les écosystèmes un peu partout dans le monde : santé physique et mentale, structures sociales et économiques ou encore infrastructures sont déjà affectées par les chaleurs extrêmes, la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, ou encore la perturbation des cycles de l’eau. Les catastrophe climatiques dégradent la qualité de vie dans les villes, exacerbe les conflits humains et les situations de crise humanitaire, aggrave les tensions socio-économiques.
2 – Certains impacts sont déjà irréversiblesDeuxième constat : certains de ces impacts sont déjà irréversibles. Les écosystèmes dégradés par le réchauffement climatique le sont ainsi durablement, sans qu’il soit possible de revenir en arrière. Dans certaines régions, les écosystèmes sont altérés durablement : baisses des rendements agricoles, pertes définitive de biodiversité.
Pour les populations humaines, cela signifie que certaines zones sont devenues durablement inhabitables, ou que la qualité de vie y est durablement altérée. De même, les écosystèmes transformés par le réchauffement climatique (fonte des banquises, changements hydrologiques, transformation des écosystèmes de glaciers…) le sont de façon irréversibles, et les interactions entre les humains et ces écosystèmes sont transformées définitivement.
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3 – Plus le réchauffement se poursuit, plus les risques augmententÀ la suite des conclusions du groupe 1, le groupe 2 du GIEC confirme également que chaque étape de réchauffement climatique fait augmenter les risques pour les sociétés et les écosystèmes de subir des impacts importants.
Les risques liés aux pénurie de ressources en eau, les risques liés aux évènements météorologiques extrêmes ou à la dégradation des services rendus par les écosystèmes augmentent de façon quasi-exponentielle avec le réchauffement. Par exemple : la quantité d’eau douce disponible dans certains bassins versants pourrait baisser de 20% dans un scénario de 2 degrés, ce qui diminuerait l’eau disponible pour l’irrigation ou la production électrique des barrages. Ces projections doubleraient dans un scénario à 4 degrés. Dans un scénario 2 degrés, les risques d’inondations côtières ou de submersions liées aux évènements météorologiques extrêmes est multiplié par 1.4 à 2 par rapport à un scénario 1.5 degrés.
En résumé : chaque dixième de degré de plus augmente les risques et les impacts auxquels seront confrontés les sociétés et les écosystèmes.
4 – À court terme, certains risques sont pratiquement inévitablesLe rapport du groupe 2 insiste également sur le caractère inévitable d’un certain nombre de risques associés au réchauffement climatique à court terme. D’ici quelques années, s’il suit les tendances actuelles, le monde devrait atteindre
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