Publié le 24 mars 2023
ENVIRONNEMENT
Du Malawi à l’Australie, en passant par les États-Unis et la Turquie, aucune région du monde n’est épargnée. Depuis le début du mois de mars, les catastrophes naturelles se multiplient, faisant de nombreuses victimes, dégradant les infrastructures et forçant les populations locales à fuir leur logement. Des phénomènes violents, et pour certains inédits, dont la fréquence et l’intensité sont aggravées par le changement climatique.
Californie : tempêtes et intempéries en série dans l’État américain
Patrick T. Fallon / AFP
Pas de répit pour la Californie. Tempêtes, fortes intempéries, inondations, glissements de terrain… Depuis le début de l’année, l’État américain enchaîne les catastrophes naturelles. Lundi 13 mars, une rivière atmosphérique, la onzième de la saison, a atteint plusieurs comtés, privant d’électricité 200 000 citoyens et forçant 88 000 habitants à quitter leur logement. Une semaine plus tard, c’est un cyclone extra-tropical qui a frappé la région de San Francisco, faisant un mort et trois blessés. Cet événement rare n’est observable qu’une fois par décennie. Si la Californie est habituée aux conditions météorologiques extrêmes et aux tempêtes hivernales, un tel enchaînement est en revanche hors du commun. “Si quiconque a le moindre doute sur la furie de Mère Nature, ou la signification de tout ceci en matière de climat et des changements que nous vivons, il faut venir en Californie”, a déclaré le gouverneur de l’État, Gavin Newsom, cité par nos confrères du Monde.
Turquie : des inondations meurtrières touchent les rescapés du séisme
Ilyas Akengin / AFP
En Turquie, de violentes inondations ont touché plusieurs régions encore endeuillées par le séisme meurtrier du 6 février dernier. Seulement six semaines plus tard, de fortes pluies se sont en effet abattues sur le sud-est du pays, provoquant des crues soudaines. Ces dernières ont détérioré des infrastructures déjà mises à mal et ont particulièrement impacté les rescapés des secousses sismiques, aujourd’hui logés dans des hébergements d’urgence et des tentes. “On est dehors depuis hier soir, on touche encore plus le fond. La tente aussi a été inondée, couverte de boue, mais on est obligés de rester là”, témoigne un habitant auprès de l’AFP. Aux 50 000 victimes qui ont péri dans le tremblement de terre viennent ainsi s’ajouter une vingtaine de personnes décédées ou portées disparues.
Malawi : le passage de Freddy dévaste le pays
Amos Gumulira / AFP
Six mois de pluie en six jours. Voilà le résultat de Freddy, le cyclone qui a traversé le Malawi à la mi-mars. Le sud du pays, épicentre des intempéries, a dû faire face à des inondations et des glissements de terrain meurtriers. Le cyclone à la longévité exceptionnelle a fait plus de 400 morts en Afrique australe et privé de foyer 183 000 personnes. Formé début février au large de l’Australie, Freddy, qui a parcouru plus de 8 000 kilomètres d’Est en Ouest dans l’océan Indien, est en passe d’être classé cyclone le plus long jamais enregistré. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce phénomène inédit, dont la température de la mer. “C’est le carburant des cyclones”, explique Emmanuel Cloppet, directeur interrégional de Météo France pour l’océan Indien, à Libération. Si le lien avec le changement climatique n’est pas formellement établi, Freddy illustre pour autant ce qui devrait nous attendre dans les prochaines années. “C’est une préfiguration, à mon sens, d’un risque d’une exposition aux phénomènes cycloniques qui va aller croissant”, affirme l’expert.
Australie : des millions de poissons victimes d’une vague de chaleur
Graeme McCrabb / AFP
La surface de la rivière Darling est à peine visible. En cause : des millions de poissons morts, flottant sur toute la largeur du cours d’eau. Cette scène se déroule en Australie, dans une zone reculée au sud-est du pays. Selon le gouvernement local, les populations de harengs osseux et de carpes ont fortement augmenté dans la rivière à la suite de récentes inondations. Mais depuis, l’eau s’est retirée, la région faisant face à une importante vague de chaleur. “La mort de ces poissons est liée au faible niveau d’oxygène dans l’eau (hypoxie), car les eaux de crue se retirent”, ont expliqué les autorités dans un communiqué, ajoutant que la vague de chaleur aggrave ce phénomène. Il s’agit de la troisième extinction de masse depuis 2018 dans cette zone ravagée par les inondations et la sécheresse depuis plusieurs années.
Florine Morestin avec AFP
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