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En France, le Covid a entraîné une baisse du nombre d’accidents technologiques en 2020

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Dans le cadre de l’inventaire des accidents technologiques survenus en 2020, le Barpi (bureau d’analyse des risques et pollutions industriels) analyse quantitativement et qualitativement les 1 417 événements technologiques survenus en France et enregistrés dans la base Aria au 1er avril 2021, tous domaines d’activité confondus.

Pour les établissements Seveso, on enregistre une baisse significative de l’ensemble des événements et une baisse plus légère des accidents. Une demi-douzaine d’accidents majeurs est recensée, dans la fourchette habituelle.

Pour les non-Seveso, une baisse significative des accidents est constatée avec un retour à des niveaux connus plus de cinq ans en arrière pour les établissements soumis à autorisation, enregistrement ou déclaration.

Les principaux contributeurs en matière d’accident restent les secteurs des déchets et des eaux usées, de l’industrie chimique et pharmaceutique, de l’agroalimentaire et de l’agriculture.

L’inventaire souligne toutefois la hausse de l’accidentologie sur les installations de stockage de déchets non dangereux, avec 56 événements en 2020 contre 51 enregistrés en 2019. Ils s’avèrent cependant moins graves que ceux survenus dans les autres installations industrielles. L’incendie reste le phénomène majoritaire pour ce type d’installation (81,8 %, contre 58,9 % dans le reste des autres installations industrielles en 2020).

2020 ayant été marquée par la pandémie, le Barpi s’est inévitablement penché sur l’impact du Covid-19 sur l’activité des sites.

Un premier épisode sur mars-avril montre la baisse significative de l’accidentologie liée à l’arrêt des activités suite au confinement. La reprise d’activité en mai-juin a connu un regain d’accidents, globalement bien maîtrisés. De septembre jusqu’à la fin de l’année, l’accidentologie constatée se situe dans la fourchette basse des 5 dernières années.

Toutefois, le Barpi relève un certain nombre d’évènements indirects ayant participé à la survenue d’événements indésirables dus à la pandémie : l’arrêt d’activités courantes participant à la prévention du risque, le report de travaux planifiés avant la pandémie, ou encore la non-observation de consignes de sécurité habituelles due aux effectifs réduits et/ou restrictions sanitaires, pour ne citer qu’eux.

2020 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France selon Météo France. Cependant, l’accidentologie, avec 25 événements enregistrés, est de 56% inférieure à celle rencontrée en 2019, l’intensité des vagues de chaleur de 2020 s’étant avérée moindre.

Concernant les événements liés aux inondations, les épisodes notables de l’année 2020 (2 épisodes méditerranéens majeurs, 1 épisode historique dans les Alpes-Maritimes ainsi qu’1 phénomène majeur au sud de l’Aquitaine en fin d’année) n’ont pas généré d’incidence significative sur l’accidentologie des établissements industriels.

59 événements importants pour la sûreté hydraulique (EISH) ont été déclarés pour l’année 2020, nombre dans la lignée des autres années. Précisément, 38 EISH concernent les digues, 20 les barrages et 1 une écluse.

Près de 70 % des endommagements sur les digues sont causés par des agressions naturelles (crues, chutes d’arbres, rongeurs…), 25 % à la suite de heurts avec des véhicules ou de travaux qu’ils aient été planifiés ou non autorisés. Concernant les barrages, 70 % des EISH sont liés à des défauts matériels et 10 % à des interventions humaines requises mais non correctement réalisées.

7 événements concernant des canalisations françaises de transport de matières dangereuses et leurs installations annexes (stations de pompage) ont été enregistrés, contre 12 pour 2019). Ils mettent en jeu, pour la majorité d’entre eux, des hydrocarbures, et l’ensemble des événements implique une perte de confinement.

On dénombre en outre 9 événements concernant les 37 000 km de gazoducs français et leurs installations annexes (postes de détente ou de livraison). Ces événements ont impliqué là aussi une perte de confinement mais n’ont pas provoqué de dommages corporels.

Au sein des installations classées, le Barpi recense 17 événements, dont 8 accidents, survenus lors du chargement, du transport ou du déchargement de marchandises dangereuses, majoritairement sur route.

Hors ICPE, on enregistre 5 incidents qui se sont déroulés sur des ITMD (infrastructures de transport de matières dangereuses) soumises à étude de dangers, dont 4 dans des gares de triage.

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