Quel est le constat ?
Qu’est-ce que la balance commerciale d’un pays ?C’est le solde mesuré annuellement des exportations et des importations de celui-ci pour ce qui est des biens et produits. Les services ne sont pas inclus dans cette analyse.
Lorsque la balance est bénéficiaire, le pays vend plus à l’étranger qu’il n’achète. En ce sens le pays s’enrichit.
À l’inverse si la balance est négative, le pays s’appauvrit.
En examinant l’historique de la balance commerciale de la France depuis 1998, celle-ci a toujours été déficitaire et celui-ci oscille depuis de nombreuses années entre 60 et 80 milliards.
Si maintenant nous comparons notre balance des paiements avec l’Allemagne, celle de l’Allemagne est bénéficiaire chaque année depuis 1998 en moyenne de plus de 180 milliards d’euros.
En Europe 11 pays sont régulièrement positifs avec leur balance commerciale et parmi les pays déficitaires en valeur relative, c’est-à-dire ramenée à la population, la France est positionnée parmi les 5 pays ayant le plus mauvais résultat.
Pourquoi cela ?
Les secteurs dans lesquels nous sommes en situation favorable sont principalement l’aviation, l’armement, et le luxe.
Plus grave encore avec la pandémie, nous venons de prendre conscience de notre dépendance dramatique vis à vis de pays comme la Chine, l’Inde et d’autres pays asiatiques, pour des produits stratégiques, comme les principes actifs de médicaments, les puces électroniques, les piles électriques pour ne citer que ces cas.
Bref nous nous sommes désindustrialisés régulièrement depuis une trentaine d’années, essentiellement parce que les entreprises ont souhaité alléger leur masse salariale qui comme on le sait peut représenter de 30 % à 70 % de ses coûts.
Cette décision de nature financière a impliqué en corolaire un chômage important et structurel, un nombre de séniors au travail quasiment le plus faible en Europe, une entrée toujours plus difficile des jeunes dans l’entreprise.
La pandémie peut – elle apporter du changement ?
Mais cette embellie, si réjouissante soit-elle, peut être fragile dans la durée car la reprise mondiale et en particulier celle de la Chine peuvent s’essouffler en 2022, car la reprise de l’inflation va certainement créer des risques de tensions financières et sociales en conséquence.
On le voit déjà avec la nécessité d’ouvrir dans les branches professionnelles des négociations salariales.
De même la cinquième vague de Covid 19 et l’émergence du nouveau variant Omicron commencent à provoquer des fermetures de frontières, des mesures plus drastiques sur la vaccination et le pass sanitaire. Déjà certaines entreprises en France demandent que les aides possibles avec le principe du « Quoi qu’il en coûte » puissent reprendre ou se poursuivre.
La ré industrialisation de la France devient une nécessité
L’extraordinaire explosion des coûts des transports internationaux et en particulier celui des containers qui a augmenté de 10 fois en passant de 2 000 euros le container à 20 000 euros est un argument de plus pour le faire.
Cependant, nous trainons toujours cette idée que la masse salariale est trop élevée, malgré tous les efforts qui ont été et pourront encore être faits.
Dans mon livre « Manuel pratique du Revenu Universel – Vous avez tous à y gagner ! », je fais la démonstration qu’il est possible de baisser fortement la masse salariale des entreprises grâce à l’attribution d’un Revenu Universel mensuel net de 900 euros.
Même en contribuant au financement de ce Revenu Universel, les entreprises amélioreraient fortement leurs marges nettes.
Ainsi, des entreprises étrangères pourraient trouver un grand intérêt à s’implanter en France et, pour les sociétés qui décideraient de rapatrier une production délocalisée, une réduction substantielle de leur contribution au Revenu Universel pourrait les convaincre de le faire.
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