Le document est le résultat d’un mois de travail d’une commission dédiée à ce sujet et qui a passé à la moulinette les anglicismes de la communication officielle de nos institutions ces quinze dernières années. « Il en résulte un rapport d’une trentaine de pages dans lequel elle relève une « envahissante anglicisation » du français. Autant qu’une « saturation» de ce jargon, toutefois, elle souligne le risque d’une déstructuration de la grammaire, d’une perte de repères du grand public ayant pour conséquence une fracture sociale doublée d’une fracture générationnelle » continue le journal.
Amoureux du Français mais respectueux de l’anglais, les académiciens relèvent surtout dans cette pratique un appauvrissement global du langage, ajoute Le Figaro : « En premier lieu, l’Académie rapporte des difficultés liées à ce sabir qui tient moins de la langue de Shakespeare que d’un anglais au rabais: le choix répété d’anglicismes avec des terminaisons en «-ing» et «-ty» entraîne une «altération du sens et de la fonction des mots», les calques souvent déviés d’expressions anglaises et les formes hybrides forment des «chimères lexicales composites assez indéfinissables», tels que «let’s cagnotte», «drive piétons». La syntaxe est bousculée, les prépositions disparaissent, les articles sont supprimés. Enfin, une large partie de ces anglicismes n’a aucune régularité ni de cohérence orthographique. On lit «start-up» puis «startups», «data» et «Data»… Cette marche forcée de la langue a pour résultante «des conséquences d’une certaine gravité sur la syntaxe et la structure même du français». »
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