« Question d’habitude, les Français de 2022 attendent plus de l’État des chèques que des tickets de rationnement pour renforcer leur «résilience», selon le terme cucul la praline choisi par l’exécutif. Pourtant s’amorce curieusement une convergence inhabituelle entre milieux industriels et associations écologistes: les uns et les autres suggèrent des mesures jouant sur les quantités physiques au lieu de laisser les prix réguler seuls la demande. En tant que président de l’Uniden, groupe de 55 entreprises énergivores (d’Air liquide à la SNCF), Nicolas de Warren, propose non pas «de rationner uniformément toutes les usines, certaines pouvant être ralenties car elles sont un peu moins contributives à la valeur ajoutée et à l’exportation», mais «d’appeler les Français et les entreprises à rationaliser leur consommation». Dans un autre registre, l’ONG Association négaWatt calcule «qu’une baisse de la vitesse de 5 à 10 kilomètres heures sur les routes et une réduction de 10 % du kilométrage annuel de chacun permettrait d’économiser la totalité des importations de pétrole russe» » note le quotidien.
Demander, et imposer, à la population des petites pertes de conforts ou contraintes pour avoir plus de leviers dans le rapport de force n’a rien d’inacceptable. D’autant que sans ces derniers, les logiques économiques prendront le dessus avec une augmentation des prix fulgurante.
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