Les solutions concentrées d’hypochlorite de sodium (extrait de javel, par exemple) sont corrosives et oxydantes : elles peuvent entraîner des lésions très graves en cas de contact avec la peau ou les yeux. Diluées aux concentrations habituelles d’utilisation, les solutions d’hypochlorite de sodium restent irritantes pour les yeux.
Le contact de l’hypochlorite de sodium avec une solution acide (un détartrant, par exemple) entraîne un violent dégagement de chlore, gaz toxique qui peut provoquer une forte irritation bronchique voire un œdème aigu pulmonaire d’apparition parfois retardée. Avec l’ammoniaque ou les amines organiques, l’hypochlorite de sodium forme des chloramines, très irritantes pour les yeux et les voies respiratoires.
Les solutions d’hypochlorite de sodium peuvent également être à l’origine de réactions très vigoureuses (projections, dégagement gazeux, dégagement de chaleur) avec des composés comme par exemple le peroxyde d’hydrogène ou l’éthanol.
Les dangers principaux associés au peroxyde d’hydrogène sont d’une part, son fort caractère oxydant et d’autre part, sa corrosivité. Aux concentrations habituelles d’utilisation, les solutions de peroxyde d’hydrogène sont irritantes pour les yeux.
Le peroxyde d’hydrogène peut réagir vigoureusement (projections, dégagement gazeux, dégagement de chaleur) avec certains solvants, dont les alcools, ou avec d’autres oxydants plus puissants tels que l’hypochlorite de sodium.
En tant que virucide, l’isopropanol ou l’éthanol sont utilisés à forte concentration. Un mélange des deux substances est également proposé. La concentration totale de ces alcools est généralement supérieure à 60%, en masse du produit désinfectant. À ces concentrations, ces deux substances sont dégraissantes : en cas d’application répétée sur la peau, elles dissolvent la barrière lipidique de la peau en entraînant une sécheresse, des rougeurs, des irritations ; dans les cas les plus extrêmes, des lésions de type « crevasses » peuvent apparaître.
L’éthanol et l’isopropanol sont aussi des dépresseurs du système nerveux central bien connus. Notamment lors de fortes expositions par inhalation, des effets narcotiques, un engourdissement, des maux de tête peuvent apparaître, ceux-ci s’accompagnant généralement d’une irritation des yeux et des voies respiratoires. L’inhalation de concentrations élevées d’isopropanol, en particulier, peut entraîner des effets narcotiques très sévères. Le recours, même de façon intensive (milieu de soins), à la désinfection des mains par friction hydroalcoolique , n’entraîne pas des niveaux d’exposition capables de provoquer ces effets neurologiques, ce qui n’est pas le cas si ces produits sont appliqués sur les surfaces.
L’éthanol et l’isopropanol sont incompatibles avec les oxydants forts tels que les solutions concentrées d’hypochlorite de sodium ou de peroxyde d’hydrogène.
Il faut également garder à l’esprit que les désinfectants à base d’éthanol ou d’isopropanol sont des liquides facilement inflammables et susceptibles d’être à l’origine ou d’alimenter un incendie.
Les agents biocides contenus dans les produits détergents-désinfectants sont généralement des substances de la famille des chlorures de benzalkonium. Les chlorures de benzalkonium sont des substances corrosives et sensibilisantes. À la concentration utilisée dans les produits de nettoyage-désinfection, un contact cutané peut se traduire par une forte irritation, une projection dans l’œil peut entraîner une lésion importante. L’inhalation d’aérosols de produits de nettoyage-désinfection peut également provoquer une forte irritation des muqueuses. En cas de contact répété avec les chlorures de benzalkonium, des réactions allergiques cutanées ou respiratoires (notamment à la suite d’inhalation répétée des aérosols de produits pulvérisés) peuvent apparaître.
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