Porté par l’Ineris et impliquant l’Université Gustave Eiffel et le CITEPA*, le projet EVORA co-financé par le programme CORTEA de l’ADEME, avait pour objectifs majeurs (i) d’évaluer les facteurs d’émission des espèces organiques par classes de volatilité pour différents types de véhicules légers essence et diesel (de normes EURO 3 à EURO 5) et (ii) d’utiliser ces nouveaux résultats pour alimenter en données d’entrée des simulations réalisées avec le modèle de qualité de l’air CHIMERE (co-développé par le CNRS et l’Ineris), à l’échelle de l’Europe et de la France.
Les émissions de 8 véhicules ont ainsi été estimées à partir d’essais menés sur banc à rouleaux. Les résultats obtenus ont permis de montrer que les émissions de COSV et COVI pouvaient constituer une partie substantielle des émissions de composés organiques présents en phase gazeuse. En effet, les COVI représenteraient 25 % et 33 % des émissions totales de composés organiques gazeux, respectivement pour les véhicules Diesel et essence.
En évaluant les autres sources d’émissions de COVI à partir de données de la littérature, il a été estimé qu’au niveau national la source majoritaire d’émissions de COVI est le secteur des solvants (74 % des émissions nationales) suivi par le trafic routier (8 %) et le chauffage au bois (7 %). L’impact de ces émissions sur la qualité de l’air ambiant a ensuite pu être évalué par modélisation chimie-transport tridimensionelle avec le modèle CHIMERE. Les simulations ont montré qu‘au total, les émissions de COVI induisent la formation de particules secondaires à des concentrations annuelles moyennes comprises entre 0,3 et 1 µg/m3 sur une large partie de l’Europe et en particulier en zone urbaine.
* Centre Interprofessionnel technique d’études sur la pollution atmosphérique
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