Quelles sont les conclusions du Sixième Rapport du GIEC publié notamment en 2022 et 2023 ? Que contiennent les 3 rapports principaux et les 3 rapports spéciaux ? Voici la synthèse pour tout savoir.
En 2022, le GIEC conclut un cycle de publication de nouveaux rapports, le 6ème depuis sa création en 1988. Ces rapports font l’état de la connaissance scientifique mondiale sur le sujet du réchauffement climatique, de ses causes, de ses conséquences et des solutions de lutte face au réchauffement climatique.
Le GIEC a ainsi publié ces dernières années trois rapports principaux, émanant de ses trois groupes de travail : un rapport sur l’état de la science climatique et les projections des changements climatiques mondiaux (le rapport du groupe 1 du GIEC), un rapport sur les impacts climatiques, les vulnérabilités et l’adaptation de nos sociétés face aux conséquences du réchauffement climatique (le rapport du groupe 2 du GIEC) et un rapport sur la lutte contre le réchauffement climatique et les leviers d’atténuation (le rapport du groupe 3 du GIEC). Le GIEC a également publié durant ce cycle trois rapports spéciaux : un rapport spécial de 2018 étudiant les conséquences d’un réchauffement à 1.5 degrés et au-delà de ce seuil, un rapport sur les liens entre changements climatiques et usage des terres et des sols, et un rapport sur les liens entre réchauffement climatique et océans et cryosphère.
Dans ces différents rapports sont synthétisées les connaissances scientifiques sur l’ensemble des enjeux du réchauffement climatique : causes, conséquences, leviers d’adaptation et d’atténuation, etc.. Voici ce que l’on peut en retenir.
Un réchauffement sans précédent provoqué par les activités humaines
Le rapport du groupe 1 a confirmé et précisé ce que les précédents rapports du GIEC avaient déjà mis en évidence : le réchauffement climatique actuel est sans précédent, et il est provoqué de façon claire par les activités humaines, et en particulier les émissions de gaz à effet de serre anthropiques.
Déjà 1.2 degrés de réchauffement au niveau mondial
L’intensité du réchauffement climatique est particulièrement forte : en 2022, les températures étaient supérieures d’1.2 degrés environ par rapport aux moyennes pré-industrielles. Concernant le rythme du réchauffement climatique, il est même supérieur aux projections précédentes : les températures augmentent de façon très rapide, trop rapide pour que les écosystèmes puissent s’y adapter.
Des scénarios jusqu’à +4 à 5 degrés pour 2100
À propos des prochaines années, les différents scénarios du GIEC sont également alarmants. L’une des missions du GIEC, c’est d’élaborer des scénarios prospectifs, pour modéliser la manière dont va évoluer le climat en fonction de nos choix de société. Va-t-on continuer à émettre de plus de CO2 ? Va-t-on mettre en place des mesures drastiques de lutte contre le réchauffement climatique ? En fonction de ces trajectoires de société, on obtient différents scénarios climatiques. Ce sont les SSP (Shared Socio-economic Pathways), ou trajectoires socio-économiques de référence. Il en existe 5 dans le rapport 2022 du GIEC, qui reflètent différents degrés d’action ou d’inaction climatique.
Dans les scénarios les plus pessimistes (ceux où l’on émettrait de plus en plus de gaz à effet de serre) on atteindrait des hausses de +4 à +5 degrés de réchauffement par rapport aux moyennes pré-industrielles. Les scénarios « business as usual », où l’on continuerait avec les efforts limités mis en place actuellement, nous mèneraient au moins vers 3.2 degrés de réchauffement climatique. À l’inverse, deux scénarios nous permettraient d’avoir de bonnes chances de nous maintenir entre 1.5 et plus ou moins 2 degrés de réchauffement, mais ils nécessitent une action urgente à l’échelle globale.
Les activités humaines en cause
Les données sont également très claires sur la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. En particulier, c’est la production et la consommation d’énergies fossiles qui provoque l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (75%). Les principaux secteurs émetteurs de CO2 liées à l’énergie restent la consommation énergétique des bâtiments, les secteurs industriels (en particulier la production de béton, ciment et acier) et le transport (notamment automobile). L’agriculture est aussi responsable d’une grande part des émissions, d’abord car elle est la première cause de la déforestation mondiale, mais aussi parce que l’élevage, notamment de ruminents, engendre de très importantes émissions de méthane, un gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement global est environ 30 fois celui du CO2.
Des conséquences graves et exponentielles sur les écosystèmes et les sociétés mondiales
Les différents rapports du GIEC, notamment ceux des groupes 1 et 2 et le rapport spécial sur le réchauffement à 1.5 degrés, insistent tous sur les conséquences dramatiques que le réchauffement climatique aura sur les écosystèmes et les sociétés humaines.
Des impacts généralisés sur l’ensemble des écosystèmes
Le réchauffement climatique provoque notamment une hausse de l’instabilité climatique et de la fréquence des évènements météorologiques extrêmes
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