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par gwendoline
Initiée par le ministère des Sports, la toute nouvelle norme volontaire NF S52-014 aide les exploitants de piscines ouvertes au public à organiser un dispositif de sécurité adapté et fixe les bonnes pratiques pour une surveillance professionnelle efficace de la baignade.
Pour laisser petits et grands plonger dans le grand bain, chauffé ou moins chauffé, les exploitants de piscines publiques sont soumis à de nombreuses obligations réglementaires. Toutes les piscines à accès payant (piscines municipales, parcs aquatiques…) et à usage collectif (piscines d’hôtels et de campings, par exemple) sont concernées par la loi, qui impose une « surveillance constante » de l’eau. « Mais la loi ne précise pas comment cette surveillance doit s’exercer, explique Patrick Duny, consultant spécialisé et président de la commission de normalisation AFNOR sur les piscines publiques. A charge pour la normalisation volontaire de définir des moyens de surveillance adaptés. »
Pendant quatre ans, un groupe de travail composé d’exploitants de piscines municipales, de fédérations de maîtres-nageurs sauveteurs, d’universitaires, de représentants de l’hôtellerie de plein air et du ministère des Sports a donc planché sur la question. Pour aboutir à un référentiel homologué le 15 mars 2023 : la norme volontaire NF S52-014, disponible dans la collection AFNOR. « Le projet s’inscrit dans la continuité des États généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, organisés en raison des difficultés de recrutement rencontrées par de nombreux exploitants, souligne Pierre Ollivier, adjoint au chef de bureau de l’éthique sportive et de la protection des publics au ministère des Sports et des jeux olympiques et paralympiques. Véritable guide pratique, cette norme vise notamment à améliorer la formation des surveillants-sauveteurs. »
Fini, le bassin classique de 25 x 10 mètres
D’autant que les règles sont en passe de changer. Jusqu’alors, le titulaire d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) ne pouvait assurer des fonctions de surveillance que sur dérogation préfectorale, et pour une durée maximale de quatre mois, si l’exploitant ne parvenait pas à recruter de maître-nageur sauveteur diplômé (MNS). Face aux difficultés de recrutement, un décret en préparation entend supprimer cette dérogation, ce qui simplifiera le recours au BNSSA. Avec une large partie dédiée à la formation, la norme décrit le socle de compétences à acquérir, en premier lieu pour les titulaires de ce brevet, et énonce les bonnes pratiques de surveillance. Les professionnels le demandaient : « La réglementation qui s’applique date de 1991, rappelle Denis Foehrlé, directeur du centre national de formation de la FNMNS, l’une des principales organisations du métier, membre de la commission de normalisation. Or, les bassins ont considérablement évolué depuis : piscines à vagues, rivières pour nager à contre-courant, décors… Ce n’est plus un rectangle de 25 x 10 mètres, les contraintes de surveillance sont totalement différentes ! La norme prend en compte ces évolutions pour s’adapter aux situations réelles, en mettant l’accent sur les techniques de surveillance. »
De la tenue vestimentaire à l’organisation des secours
Dans le détail, le texte rappelle par exemple des paramètres physiologiques pour bien balayer du regard et éviter tout angle mort lors d’une surveillance de baignade, dans différentes positions (assise, debout, en hauteur). Il donne aussi des méthodes de comptage, particulièrement utiles pour l’encadrement d’un groupe scolaire. « La norme s’adresse tant aux surveillants-sauveteurs qu’aux exploitants, précise Patrick Duny. Le référentiel décrit les bonnes pratiques pour mettre en place un plan d’organisation de la surveillance et des secours (POSS) adapté mais entérine aussi la tenue appropriée : comme sur les plages, les personnes en charge de la surveillance portent un haut jaune et un bas rouge pour être immédiatement identifiées par les nageurs. » De quoi réduire le nombre de noyades, qui provoquent encore plusieurs décès chaque année en France, et de début de noyades, qui causent d’importantes séquelles psychologiques aux victimes.
Élaborée par consensus dans l’enceinte d’AFNOR, la norme est fortement soutenue par le ministère des Sports. « Nous avons décidé de rendre sa consultation gratuite, pour que tous les professionnels concernés puissent se l’approprier », insiste Pierre Ollivier. Vous souhaitez en savoir plus sur ce nouveau texte ? Rendez-vous le 6 avril 2023 pour une rencontre AFNOR sur le sujet, cliquez ici pour y participer à distance.
Pour en savoir plus ou lire la suite : Source | Lien vers l'article
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Surveillance des piscines : une norme pour rassurer
dans Actualités, SST
par gwendoline
Initiée par le ministère des Sports, la toute nouvelle norme volontaire NF S52-014 aide les exploitants de piscines ouvertes au public à organiser un dispositif de sécurité adapté et fixe les bonnes pratiques pour une surveillance professionnelle efficace de la baignade.
Pour laisser petits et grands plonger dans le grand bain, chauffé ou moins chauffé, les exploitants de piscines publiques sont soumis à de nombreuses obligations réglementaires. Toutes les piscines à accès payant (piscines municipales, parcs aquatiques…) et à usage collectif (piscines d’hôtels et de campings, par exemple) sont concernées par la loi, qui impose une « surveillance constante » de l’eau. « Mais la loi ne précise pas comment cette surveillance doit s’exercer, explique Patrick Duny, consultant spécialisé et président de la commission de normalisation AFNOR sur les piscines publiques. A charge pour la normalisation volontaire de définir des moyens de surveillance adaptés. »
Pendant quatre ans, un groupe de travail composé d’exploitants de piscines municipales, de fédérations de maîtres-nageurs sauveteurs, d’universitaires, de représentants de l’hôtellerie de plein air et du ministère des Sports a donc planché sur la question. Pour aboutir à un référentiel homologué le 15 mars 2023 : la norme volontaire NF S52-014, disponible dans la collection AFNOR. « Le projet s’inscrit dans la continuité des États généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, organisés en raison des difficultés de recrutement rencontrées par de nombreux exploitants, souligne Pierre Ollivier, adjoint au chef de bureau de l’éthique sportive et de la protection des publics au ministère des Sports et des jeux olympiques et paralympiques. Véritable guide pratique, cette norme vise notamment à améliorer la formation des surveillants-sauveteurs. »
Fini, le bassin classique de 25 x 10 mètres
D’autant que les règles sont en passe de changer. Jusqu’alors, le titulaire d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) ne pouvait assurer des fonctions de surveillance que sur dérogation préfectorale, et pour une durée maximale de quatre mois, si l’exploitant ne parvenait pas à recruter de maître-nageur sauveteur diplômé (MNS). Face aux difficultés de recrutement, un décret en préparation entend supprimer cette dérogation, ce qui simplifiera le recours au BNSSA. Avec une large partie dédiée à la formation, la norme décrit le socle de compétences à acquérir, en premier lieu pour les titulaires de ce brevet, et énonce les bonnes pratiques de surveillance. Les professionnels le demandaient : « La réglementation qui s’applique date de 1991, rappelle Denis Foehrlé, directeur du centre national de formation de la FNMNS, l’une des principales organisations du métier, membre de la commission de normalisation. Or, les bassins ont considérablement évolué depuis : piscines à vagues, rivières pour nager à contre-courant, décors… Ce n’est plus un rectangle de 25 x 10 mètres, les contraintes de surveillance sont totalement différentes ! La norme prend en compte ces évolutions pour s’adapter aux situations réelles, en mettant l’accent sur les techniques de surveillance. »
De la tenue vestimentaire à l’organisation des secours
Dans le détail, le texte rappelle par exemple des paramètres physiologiques pour bien balayer du regard et éviter tout angle mort lors d’une surveillance de baignade, dans différentes positions (assise, debout, en hauteur). Il donne aussi des méthodes de comptage, particulièrement utiles pour l’encadrement d’un groupe scolaire. « La norme s’adresse tant aux surveillants-sauveteurs qu’aux exploitants, précise Patrick Duny. Le référentiel décrit les bonnes pratiques pour mettre en place un plan d’organisation de la surveillance et des secours (POSS) adapté mais entérine aussi la tenue appropriée : comme sur les plages, les personnes en charge de la surveillance portent un haut jaune et un bas rouge pour être immédiatement identifiées par les nageurs. » De quoi réduire le nombre de noyades, qui provoquent encore plusieurs décès chaque année en France, et de début de noyades, qui causent d’importantes séquelles psychologiques aux victimes.
Élaborée par consensus dans l’enceinte d’AFNOR, la norme est fortement soutenue par le ministère des Sports. « Nous avons décidé de rendre sa consultation gratuite, pour que tous les professionnels concernés puissent se l’approprier », insiste Pierre Ollivier. Vous souhaitez en savoir plus sur ce nouveau texte ? Rendez-vous le 6 avril 2023 pour une rencontre AFNOR sur le sujet, cliquez ici pour y participer à distance.
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